La Tunisie est un pays qui a fait le choix depuis plusieurs décennies de s'ouvrir progressivement aux capitaux étrangers. Par conséquent, ce document examine la dynamique à court et à long terme entre la libéralisation du compte de capital et la croissance économique en Tunisie au cours de la période 1984-2018. En se basant sur une approche de co-intégration par test des limites utilisant les retards distributifs autorégressifs (ARDL) de Pesaran et al. (2001) et le test de causalité de Toda Yamamota (1995), nous avons trouvé des preuves soutenant les relations de co-intégration à long terme entre la libéralisation du compte de capital et la croissance économique. Néanmoins, l'impact à court terme est plus limité et la causalité va de la libéralisation financière à la croissance économique. Ce résultat s'explique par l'importance des réformes financières et institutionnelles que les autorités tunisiennes continuent d'adopter dans le cadre d'une approche prudente, graduelle et ordonnée, permettant de réunir certaines conditions préliminaires requises pour la mise en œuvre de la libéralisation financière externe. En effet, c'est le niveau de développement financier résultant des différentes réformes entreprises qui constitue l'un des deux principaux canaux par lesquels la libéralisation du compte de capital affecte la croissance économique dans notre étude